
Au printemps dernier, je me suis lancé un défi : expérimenter une vie sans Facebook pendant un mois.
Pourquoi arrêter d’utiliser Facebook ?
J’ai créé mon compte Facebook en 2007. Pendant 7 ans, je l’ai utilisé sur mon laptop, sur mon ipad, sur mon blackberry puis sur mon iphone.J’y ai retrouvé beaucoup d’amis et de connaissances. Progressivement, Facebook a pris de plus en plus de temps dans mon usage d’internet. Jusqu’à devenir le site que je consultais le plus souvent. C’était devenu addictif, au point que je le consultais plusieurs fois par jour, et même par heure sur mon téléphone. A tout moment de la journée, en réunion, au cours d’un dîner, dans les transports, parfois en pleine nuit, ou à peine réveillé le matin, il m’arrivait de lancer l’application sur mon smartphone pour regarder si mes amis avaient publié de nouveaux contenus ou s’ils avaient réagi à mes publications.
Je trouvais de moins en moins d’intérêt à lire les informations publiées par mes contacts, et cela allait parfois jusqu’à m’agacer. J’avais l’impression d’y perdre beaucoup de temps, entre les moments où je publiais, ceux où je lisais les statuts de mes amis et ceux où je commentais, likait etc.
Je précise que je n’ai jamais été inquiété par l’usage que fait Facebook des données personnelles. J’ai toujours renseigné mes profils sur les réseaux sociaux avec un peu de prudence, et surtout en étant conscient des risques que cela comporte. Ma décision n’est donc pas liée à la confidentialité des données ou à la crainte de publicités ciblées, mais plutôt au constat que Facebook ne m’apportait plus rien de positif.
Comment organiser ce changement ?
Il n’est pas facile de se détacher d’une telle habitude. Je me suis « contraint » à ne plus pouvoir aller sur Facebook :
- suppression de l’application Facebook de mon iPhone et de mon iPad
- modification du fichier hosts de mon Macbook Air pour m’empêcher d’accéder à Facebook.com et à m.facebook.com
- suppression des applications plugguées sur Facebook (Instagram, Foursquare, centre de notification Mac os)
Je n’ai pas annoncé ce défi à mon entourage, je ne l’ai pas annoncé sur Facebook non plus.
Est ce que je rate quelque chose à ne plus être sur Facebook ?
Les premiers jours, j’y pensais plusieurs fois par jour. J’étais curieux de savoir ce qu’écrivaient mes contacts. Je me sentais un peu coupé du monde car je ne recevais plus d’information des médias auxquels j’étais abonné sur Facebook uniquement.
J’avais parfois l’impression de « louper » des choses : une invitation à une soirée, l’annonce de la naissance de la fille d’une lointaine amie, les photos de vacances au Sénégal d’un copain. Mais peu à peu, cela me dérangeait de moins en moins. En réalité, je savais bien que si un ami avait quelque chose d’important à m’annoncer, il décrocherait son téléphone et m’appelerait. A présent, je passe peut être à côté de quelques informations, mais elles ne sont probablement pas d’une importance majeure.
Les avantages de ne plus être sur Facebook
Après quelques jours, j’ai commencé à ressentir une nouvelle impression de liberté.
Lorsque je me rendais quelque part, je n’avais plus l’obsession de l’indiquer sur Facebook.
Lorsque je jouais avec mes enfants, je n’avais plus l’idée de les prendre en photo pour montrer à mon entourage combien ils sont mignons.
Lorsque je dégustais un bon repas, je ne pensais plus à le faire savoir en texte ou en image.
Peu à peu, je me suis remis à profiter de ces moments pour le seul plaisir qu’ils me procuraient et non plus pour le partager avec d’autres.
Peu à peu, j’ai aussi constaté que la suppression de Facebook me donnait l’occasion de multiplier les échanges directs avec mes amis.
Surtout, j’ai progressivement constaté que je retrouvais une attention de plus en plus grande. Quand je travaillais, quand je jouais avec mes enfants, quand je déjeunais avec un ami ou quand je discutais avec ma femme, Facebook était toujours présent en « tâche de fond ». En quittant Facebook, je me suis rendu compte que le réseau social était très gourmand en concentration.
Et le résultat du défi ?
Pendant trente jours, je ne suis pas allé sur mon compte Facebook. A la fin de ce défi, une chose m’a semblé évidente : je n’avais plus aucune envie ni besoin d’y aller. Je m’y suis reconnecté une fois : pour récupérer mon archive de contenus publiés depuis 2007, puis pour supprimer définitivement mon compte. Depuis 9 mois, je ne suis plus sur Facebook. Et cela ne m’a jamais manqué.
NB : j’ai gardé un compte professionnel que j’utilise exclusivement pour gérer le profil de ma société et ceux de mes clients.
Crédit photo : Bex Ross
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